01 avril 2007

Systèmes de reproduction sonore Haliaetus

"Que c'est laid !" , diront certains (certaines ?). "Absolument magnifiques !", s'exclameront d'autres. Quel que soit nos goûts pour ce qui est de l'esthétique de nos chers petits bijoux, que ce soit les enceintes ou les électroniques, tout le monde s'accordera à dire que les systèmes de reproduction sonore Haliaetus Technologies retiennent l'attention. Lorsque mes yeux ont heurté pour la première fois les Firebird HA325 sur le site Internet de Prestige Audio Vidéo, le moins que l'on puisse dire c'est je suis resté "scotché" sur les deux sorties de fusée scintillantes.
Halliaetus est une société française qui, après 4 années de recherches acharnées menées au Laboratoire d'Acoustique Musicale de l'Université Pierre et Marie Curie (C.N.R.S. ParisVI), a mis au point un système de reproduction de grave tout bonnement révolutionnaire, une première mondiale brevetée qui bouscule le petit monde de la Haute Fidélité.

Le principe est expliqué comme suit dans le site Prestige Audio Vidéo :

"(...)Le principe novateur réside dans l’utilisation de profils de tuyères en lieu et place des traditionnels évents de décompression du grave, comme sur les moteurs des fusées, pour canaliser le flux de sortie de l’air, et supprimer ainsi les turbulences. Le gain obtenu est extraordinaire, et ce dans de nombreux domaines : réponse plus régulière et plus étendue dans l’extrême-grave, distorsion réduite, interaction négative diminuée avec les fréquences médium et hautes, réduction du volume de charge, etc.À tel point d’ailleurs que le principe est désormais utilisé à des fins industrielles et professionnelles, dans l’ingénierie acoustique au sens large du terme comme dans des domaines plus spécialisés, l’industrie automobile par exemple. Mais ce qui nous intéresse au premier chef, c’est évidemment la naissance d’enceintes acoustiques « grand public », actuellement au nombre de deux(...)"
Et effectivement, deux modèles d'enceintes destinés au grand public sont déjà commercialisés :
> Firebird HA-325 (8 000 € la paire) les deux premières photos ci-dessus
> Blackbird HA-315 (2 900 € la paire) ci-dessous
Vient s'ajouter à ces deux sculptures audiophiles un... caisson de grave. Si toutefois on peut le qualifier ainsi : Booster HA-223 (25 000 €).
Pour ce qui est de l'écoute, il y a encore peu de distributeurs mais il est possible de se faire un petit plaisir pour écouter ce que peut donner ces systèmes hors norme (voir sur le site officiel Haliaetus).
Retenez bien ce nom : HALIAETUS ; nul doute qu'il vont faire parler d'eux surtout quand on sait que la rentrée prochaine nous offrira des modèles disons plus... abordables financièrement !
Wait and see...
Karhl

30 mars 2007

Installation Haute fidélité de Philippe



Mon modeste système :

Enceintes Jean Marie Reynaud Evolution 3 (modèle 2000)
Pré-ampli Rega Cursa et Ampli Rega Maia (modèle 1999)
Platine CD Rega Jupiter et convertisseur séparé Rega Io (modèle 1998)
Ampli casque en kit Nouvelle Electronique KC 1144 (2002)
Casque Sennheiser HD 540 Référence (1989)
Tuner Onkyo Intégra T4150
Câbles modulation Rega Couple (liaison CD/préamp + préamp/amp)
Câbles HP Oelbach en bi-câblage



J’ai tout d’abord découvert le mariage Jean Marie Reynaud et Rega chez mon revendeur avec les JMR Cantabilé et un intégré Rega Mira. Je n’ai eu donc d’autre quête que de me faire un système équivalent ou mieux si possible, le son qui sortait d’un tel système me donnant entière satisfaction.
L’ensemble actuel, constitué non sans mal, ne fait que régaler mes oreilles tous les jours, les Evolutions 3 y sont pour beaucoup, c’est certain. J’ai acheté quasiment tous les éléments en occasion, mes moyens ne me permettant pas d’acquérir du neuf, ce fut une recherche difficile mais tellement gratifiante au final.

J’ai découvert les enceintes Jean Marie Reynaud Evolution 3 chez un audiophile chez qui je venais acheter son ampli (Rega Cursa + Maia) et le moins que l’on puisse dire est que je suis tombé sous le charme une fois de plus ! Charme de la forme et du son, tellement, que je lui ai acheté ses enceintes un an plus tard !
Cet audiophile restait fidèle à JMR et évoluait vers le modèle Opéra et un ampli Audiomat.
Je n’ai pas été le seul à succomber, ma femme (pas la plus tolérante, en paramètre WAF) est, elle aussi, tombée sous leur charme. Elle s’est d’ailleurs mise depuis à écouter plus souvent ma chaîne hi-fi !


Le placement des Evolutions 3 est, sans être un casse tête, à prendre au sérieux. Ces enceintes donnent du grave et ne doivent pas être coincées dans un angle et trop près d’un mur. Leur orientation aussi permet de jouer sur l’ampleur de l’image sonore, parallèles ou légèrement en strabisme divergent et l’on profite d’une image sonore parfaitement étalée entre les deux enceintes, et voir avec certains disques, d’une image dépassant de chaque coté des enceintes. Tout en restant très précise, l’image sonore permet de distinguer le placement des instruments ou des pupitres très précisément. Les voix sont parfaitement focalisées et stables, quel que soit le niveau sonore. Les timbres, quant à eux, sont d’une richesse et d’un naturel époustouflant (selon moi), Norah Jones ou Diana Krall chante dans notre salon, devant nous.
La bande passante, quant à elle, est suffisamment étendue pour moi. Le grave est présent et rapide, les aiguës filent haut mais avec soyeux, sans dureté. Ce que l’on retient souvent en premier sur mon système quand on vient l’écouter, c’est son extrême douceur, malgré le caractère « clair » de ma pièce d’écoute. Mes câbles HP et les Rega n’y sont pas étrangers.
Concernant les Evolution 3, le défaut de leurs qualités est que l’on ne peut pas écouter toutes sortes de musique sur ces enceintes, de par leur conception tout simplement. Le 17 cm ne supportera pas les attaques d’un concert de techno, ou les déferlantes d’un hard rock métal sursaturé ! Le grave est malgré tout présent quand il le faut et suffisamment énergique pour remplir ma pièce (40m²). Mais par contre, elles sont d’un naturel et d’une beauté sidérante sur les voix et les instruments acoustiques. Elles ne s’adressent pas non plus qu’aux amateurs de classique, je me régale, moi, sur du Dido ou du Pink Floyd en passant par du Vangelis, Laura Pausini, Patricia Kaas ou Vivaldi !
Le rendement assez faible et leur gourmandise en courant réclament des amplis de forte puissance ou du moins bien charpenté en alimentation. J’ai donc pour cela opté pour un ensemble pré-ampli et ampli séparé de chez Rega. Voulant un lecteur CD de la même veine j’ai réussi à dénicher un ensemble CD + convertisseur Rega.

J’apprécie la douceur générale de la restitution de mon système, j’aime les voix féminines et les évolutions 3 me le rende bien. Les morceaux instrumentaux de Vangelis, Jean Michel Jarre ou Dead Can Dance me donnent des frissons dès que je peux monter un peu le niveau.
Je suis complètement satisfait de mon système, je prends du plaisir à chaque fois que je l’écoute, il est suffisamment neutre pour m’étonner à l’écoute de nouveaux CD bien enregistrés ou au contraire me faire pester devant le travail décevant de certains studios d’enregistrements. Je ne prétend pas avoir atteint des sommets, loin de là, mais il convient tout à fait à ce que mes oreilles attendent ! Je continue donc par petite touche à améliorer l’existant.

Améliorations réalisées sur les enceintes :

Souder les fils directement sur les HP et sur les fiches du connecteur en bas sans passer par les cosses en tôles. Résultats étonnants, une impression de plus grande clarté.


Améliorations à venir :

Changer le câble HP : garder la douceur de restitution mais gagner en définition dans le haut du spectre. Marque en ligne de mire : esprit Linéa, câble JMR, Hifi Cable & Cie Maxitrans ou autre.

Amener une ligne secteur en direct du tableau électrique à mon système, en utilisant du câble R02V « écranté » (tresse de masse reliée à la terre), cela permettra de se débarrasser de pas mal de problèmes et de parasites sur le secteur.

Changer le meuble hifi. N’est ce pas ? Quand on voit les photos !

Changer le tuner par un Rega radio R si possible.

Envoyé par Philippe pour Audio On Line

01 février 2007

Les Rencontres Martin Image et Son : présentation des JM Reynaud Concorde


Comment rédiger un article sur VyvyO ? En serais-je capable ? Autant de questions qui n'ont qu'une seule réponse : VyvyO n'est pas réservé à une élite de techniciens, de professionnels ou d'ingénieurs. Dans le cas d'un compte-rendu d'écoute, seules les émotions, le ressenti face à un système, ont une importance réelle. La Haute Fidélité et le Home Cinema sont des domaines passionnants et ouverts à tous. Pour preuve, voici un exemple d'article concernant la présentation officielle de la première version de l'enceinte Jean-Marie Reynaud Concorde (avril 2003).



Descriptif du système proposé et conditions d'écoute :

* Amplificateur intégré numérique 3D Lab I 500 SRC
* Source numérique Marantz
* Câblage JM Reynaud (HP et modulation)
* Lieu d'écoute : auditorium magasin Martin Image et Son à Caen


Parfois, il faut savoir prendre son courage à deux mains. Voire faire preuve d'un peu de témérité.

Quand j'ai reçu l'invitation, mon teint a pâlit... Je devais me rendre à une démonstration que mes oreilles appréhendaient... celle des Concorde ! Je connais les nouveautés signées Reynaud. A chaque fois c'est pareil, on s'imagine avec ça chez soi, ce que ça donnerait dans sa propre pièce d'écoute, le plaisir quotidien de les solliciter au petit matin et blablabla et blablabla... Ca gamberge dur dans ces moments-là.

Mais je suis bien décidé à ne pas reculer. C'est trop tard désormais, les dés sont jetés. Remarquez, personne ne m'a forcé à venir et puis au fond, je pourrais partir quand je le voudrais. En plus, je les ait déjà vues lors d'une précédente visite. Deux belles colonnes très élégantes, voire dominatrices, d'1m30 de haut pour 45kg à la finition impeccable, irréprochable, comme d'habitude... Mais je ne les avait pas encore écouté.



Je rentre dans le magasin et je suis, comme d'habitude, enivré par l'odeur ambiante, cette odeur très particulière de matériel neuf. Certains comparent ça à l'odeur d'une voiture neuve... Moui... C'est plus comment dire... synthétique comme odeur je trouve. Là c'est différent, très nuancé selon l'endroit où on se trouve, tantôt celle-ci est électronique, presque électrique, tantôt boisée, presque noble.

L'accueil est chaleureux et je suis pile à l'heure inscrite sur le carton d'invitation. Il est 14h02. Je pensais être le premier sur les lieux mais je me suis trompé. Plusieurs personnes, sans doute autant voire plus passionnés que je ne peux l'être, sont déjà là. Je jette un oeil par dessus l'épaule de M. Yves Martin et j'aperçois des chaises occupées dans la zone réservée à la démonstration. Ca a déjà commencé. M. Jean-Marie Reynaud est là lui aussi, partageant le fruit de son travail avec ces personnes dont il sait que parmis eux se trouvent des clients, qu'il connaît déjà ou pas. Mais il sait aussi que la démonstration saura convaincre l'ensemble des autres. Ce n'est pas celui que l'on pourrait imaginer, élitiste, guindé et hautain, bien au contraire, c'est quelqu'un de très abordable, sans signe extérieur de supériorité quelconque et ouvert au partage d'impressions et de ressentis envers son travail et donc de la musique.

Ca a déjà commencé donc. Ils ne m'ont pas attendu. Très bien qu'il en soit ainsi, j'écourte les révérences et m'installe sans plus attendre. Sortant d'un brouhaha urbain pesant, je laisse mes oreilles se reposer un peu et écoute la fin d'un morceau de jazz plutôt sympa sans trop analyser l'écoute proprement dite. Celui-ci se termine et un nouveau morceau commence. Là je suis rapidement surpris d'une attaque on ne peut plus fulgurante, supersonique (!). Je suis dès la première minute scotché à ma chaise. Je n'ai pas pensé à regarder quand je suis arrivé les élecroniques qui pilotaient les Concorde. Rapide coup d'oeil et constat immédiat : ils ne se moquent pas de nous, c'est le moins que l'on puisse dire ! Un ensemble entièrement numérique. Source numérique : Marantz (j'en ai oublié le modèle !) couplé à un ampli/préampli numérique lui aussi on ne peut plus récent : le 3DLab I500 SRC. Le système présenté commence à représenter une coquête somme mais reste néanmoins abordable.

Mais le résultat est là et bien là et c'est l'essentiel. Je suis vite submergé par une vague musicale très impressionnante par sa musicalité et sa présence. Je ne pense pas avoir eu l'occasion d'écouter quelque chose de semblable, sauf évidemment en concert. Je suis bercé de toute part par la musique qui emporte l'auditoire avec un naturel ahurissant. Il est clair que les Concorde, dressées comme des obélisques devant nous ont un potentiel énorme. On s'en aperçoit rapidement. Les oreilles sont à l'affut, les détails fusent, les timbres sont justes avec beaucoup de matière, le grave, l'extrême grave sont remarquablement tenus, les instruments chantent, les voix s'écoulent et vous... vous avez complètement oublié les Concorde ! L'intérêt majeur est là. Elles savent se faire oublier. On n'écoute pas Concorde jouant tel ou tel morceau mais tel groupe ou artiste interprété via Concorde. Le confort d'écoute est total, aucune gêne à signaler... ou presque : au bout d'un moment, il faut laisser la place aux autres pour qu'ils en profitent à leur tour.

L'écoute de ces enceintes est un plaisir certain qui justifie amplement le prix qu'elles valent (5 340 Euros). Vous avez un revendeur JMR près de chez vous ? Tentez une écoute ! Vous pensez que je travaille pour Jean-Marie Reynaud ? Détrompez-vous !


P.S. : drôle de coïncidence tout de même... Après cette écoute, qui a duré un peu plus de 3/4 d'heure, je me suis laissé séduire par les (très) petites soeur des Concorde, les Trente. Certains appelleront ça un achat d'impulsion mais croyez-moi, c'est on ne peu plus raisonné.